Intervenir : Les patrouilleurs, sentinelles du réseau routier

Les patrouilleurs, sentinelles du réseau routier

Qu’ils se déplacent pour le travail, les loisirs ou les trajets du quotidien, les usagers des routes attendent un réseau sûr et bien entretenu. Dans le Gers, cette vigilance au quotidien prend la forme de patrouilles régulières menées par les équipes de la Direction Routes et Mobilités dans le cadre des activités programmées de surveillance du réseau. Leur mission : repérer, signaler et faire traiter rapidement tout ce qui pourrait compromettre la sécurité ou le confort de circulation.

Ce lundi matin, Patrick Ritoux, chef d’équipe à la subdivision de Condom, a programmé sa patrouille. À bord de son véhicule aux bandes rouges, équipé d’un panneau tri-flash et d’un gyrophare, il s’engage sur un itinéraire défini à l’avance. Objectif : parcourir 100 km à vitesse réduite pour observer chaque détail de la chaussée, des bas-côtés et de la signalisation, sans oublier les arbres qui bordent la chaussée.

Dans l’habitacle, une tablette connectée est son outil central : «  Dès qu’on constate un désordre, on le saisit immédiatement. On peut aussi prendre des photos. À la fin de la patrouille, toutes les données sont remontées dans une application  », explique-t- il, concentré sur la D930, une route d’intérêt régional particulièrement fréquentée. Quelques kilomètres plus loin, un début de nid-de-poule attire son attention. Arrêt sécurisé du véhicule de patrouille, géolocalisation du point précis, appel à l’équipe d’intervention : «  Là, c’est une réparation immédiate  », précise Patrick. Quelques heures plus tard, il sera informé que le défaut a été traité et pourra clore le signalement dans son rapport numérique. Sur son prochain itinéraire du jour, la RD 236, Patrick repère cette fois une coulée de boue obstruant un fossé. Réflexe de terrain : il réoriente une pelle mécanique disponible dans le secteur pour intervenir rapidement sur zone. «  Il faut être réactif et trouver la solution la mieux adaptée à la situation  ». Ces patrouilles concernent l’ensemble du réseau départemental : les routes à forte circulation sont vérifiées chaque semaine, le réseau d’intérêt régional est lui inspecté tous les mois, et les routes d’intérêt communal surveillées tous les deux mois. De retour à la subdivision, le chef d’équipe peut retrouver l’ensemble des signalements sur son ordinateur pour un dernier point. Sur tout le territoire, ces patrouilles sont les yeux et les oreilles du département. Une vigilance discrète mais essentielle, qui garantit chaque jour la sécurité et la fluidité de circulation sur les routes gersoises.

« On connaît notre réseau par coeur, on voit évoluer la végétation, la signalisation… C’est comme ça qu’on détecte vite les anomalies ».

Patrick Ritoux, Chef d’équipe à la subdivision de Condom

Le saviez-vous ?

Une équipe d’astreinte est mobilisée 24/24h dans chacune des subdivisions routières du Département du Gers. En cas d’accident, d’obstacle sur la chaussée, d’intempéries ou de chaussée dégradée, les agents des routes interviennent rapidement sur site, de jour comme de nuit, semaine comme week-end et jour férié. Leur mission : sécuriser les lieux, baliser les zones à risque, rétablir la circulation ou mettre en place une déviation si nécessaire.

ZOOM sur un dispositif hivernal bien rodé

Même si les derniers hivers ont été cléments, le Département du Gers ne baisse pas la garde. Chaque année, il met en place un plan spécifique de viabilité hivernale pour assurer la sécurité des automobilistes et maintenir la circulation, même en cas de neige, verglas ou givre.

De décembre à mars, la Direction Routes et Mobilités veille jour et nuit sur les 3 800 km de routes départementales. Objectif : garantir des conditions de conduite sûres, prévenir les accidents et permettre la continuité de la vie économique. Sur le terrain, 44 agents sont d’astreinte 24/24h. Ils disposent de 19 camions de déneigement équipés de saleuses, prêts à intervenir sur les axes prioritaires, ainsi que de 800 tonnes de sel stockées dans 18 dépôts répartis dans tout le Gers. Les opérations sont hiérarchisées : les grands axes structurants (1 200 km) sont traités en priorité, avec un délai d’intervention visé de 3 à 4 heures après un épisode neigeux. Les interventions peuvent être préventives (salage avant le gel) ou curatives (déneigement après une chute de neige).

Ce dispositif repose aussi sur une surveillance accrue du réseau et une information régulière des usagers : le site gers.fr et les réseaux sociaux du Département (Info Route32) diffusent régulièrement les conditions de circulation.

Reste que la sécurité ne dépend pas que des équipes du Département. Les automobilistes ont, eux aussi, un rôle clé : adapter leur vitesse, vérifier l’état de leurs pneus, anticiper leurs trajets et rester attentifs aux conditions météo.

En résumé, même sans chute de neige spectaculaire, le Gers est prêt à affronter l’hiver. Et sur ses routes, vigilance et prudence restent les meilleurs alliés.

Les règles d’or de l’automobiliste en hiver

  • Equiper son véhicule pour l’hiver
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  • S’informer des conditions de circulation
  •  
  • Organiser son déplacement à l’avance
  •  
  • Adapter vitesse et distances de sécurité
  •  
  • Laisser la priorité aux engins de déneigement, ne jamais les dépasser
  •  

Ne pas abandonner son véhicule sur une chaussée enneigée

Infos usagers

Gravillons sur les routes : une technique maîtrisée et sans danger… à condition de lever le pied !

Chaque été, les gravillons refont surface sur certaines routes du Gers, suscitant parfois l’incompréhension, voire l’agacement des automobilistes. Pourtant, cette méthode, appelée enduit superficiel d’usure, est un choix technique assumé du Conseil départemental pour entretenir durablement les routes secondaires et garantir leur étanchéité.

Concrètement, cette opération consiste à appliquer un liant bitumineux, suivi de la pose de gravillons en surnombre. Ce surplus est volontaire : il permet une meilleure accroche du revêtement à la chaussée. Les gravillons sont ensuite balayés dans un délai de 4 à 5 jours après l’intervention, une fois qu’ils ont bien adhéré. Pas de panique donc ! Si la signalisation temporaire est respectée (ralentir, ne pas freiner brutalement, éviter les dépassements), il n’y a aucun danger pour les usagers. Ces gravillons sont là provisoirement, pour assurer la longévité de nos routes.