Interview d'Henri Broncan : « La ruralité est une force pour le rugby gersois »

Interview - Henri Broncan, entraîneur de rugby gersois, est une archive à lui tout seul

Entretien avec Henri Broncan, mémoire du rugby gersois

Véritable mémoire du rugby, Henri Broncan, entraîneur de rugby gersois, est une archive à lui tout seul. Sa participation à la grande collecte des Archives départementales pour retracer l’histoire du rugby gersois était donc une évidence. Rencontre avec ce passionné de l’ovalie.

On vous retrouve aujourd’hui sur le stade de Mirande, c’est un lieu qui compte pour vous ?

J’ai débuté le rugby à Mirande en 1960, à la création de l’équipe junior, j’avais alors 16 ans. Et je suis revenu ici à 74 ans après avoir circulé, pas très loin, à Albi, Montauban, Tarbes et Agen… Mais le reste du temps, je suis resté fidèle au Gers, auquel suis très attaché. Aujourd’hui, je suis très fier de participer à la vie du club de rugby de Mirande, à transmettre ma passion du rugby aux jeunes. Tant que je pourrai, je continuerai.

C’était important pour vous de participer à cette grande collecte des Archives départementales ?

Je suis un ancien professeur d’histoire, cela m’a toujours intéressé de remonter le temps. Cette collecte était l’opportunité de retracer tout un siècle de rugby. Les clubs se sont très vite développés dans le Gers, dans tous les petits villages. Cette démarche m’a aussi permis de retrouver ces liens qu’entretient le rugby avec la politique ou encore avec l’économie gersoise, surtout depuis que le rugby est devenu professionnel. Retracer l’histoire du rugby, c’est aussi retracer l’histoire de notre territoire rural.

Quel regard portez-vous sur le rugby actuel ?

J’ai aimé le rugby des années 60, celui des années 80, j’aime le rugby de 2023. C’est un sport auquel je crois beaucoup, pour son esprit collectif même si de nos jours cet esprit se perd parfois un peu. Je continue à croire que le rugby et ses valeurs donnent à nos jeunes les armes pour réussir dans la vie.

Qu’attendez-vous de cette coupe du monde ?

J’attends, bien sûr, le titre mondial, tout en restant humble. La première qualité d’un joueur de rugby, c’est l’humilité, c’est important pour la conduite à tenir et les résultats à venir. Nos joueurs et l’entraîneur ont cette qualité.