Témoignages de médecins

« #Dites 32 a été déterminant dans notre choix d’installation »

Docteur Marion Roulph, 32 ans, médecin à Miélan

Docteur Tom Vignais, 31 ans, médecin à Seissan

Ils sont un peu l’incarnation du dispositif #Dites 32… couple de jeunes médecins récemment installés, Marion Roulph, la Bordelaise, et Tom Vignais, originaire de Laval, sont tombés sous le charme du Gers. «  On s’est rencontrés à l’occasion d’une soirée organisée par #Dites 32 lors de notre première année d’internat. Nous participions à quasiment toutes les animations qui nous étaient proposées par le Département  », se souvient Marion.

Tous les deux ont fait une bonne partie de leur internat dans le Gers, en tant que remplaçant et sous le statut de médecin-adjoint, «  cela nous a permis d’avoir une véritable expérience de la médecine dans le Gers et de tester ce qui nous convenait le mieux. Ici, on fait une vraie médecine de famille, on touche à tout, c’est très stimulant  », précise Tom.

La mission #Dites 32 a été facilitatrice durant tout leur parcours, notamment pour le logement, « c’est une véritable source d’angoisse pour les internes. Dans le Gers, grâce à #Dites 32, nous n’avons pas eu ce problème  » souligne Marion.

Séduits par le cadre de vie, ces deux citadins d’origine ne regrettent pas leur choix, «  la ruralité, la tranquillité, la sécurité et la proximité avec la nature, c’était important pour nous et là où #Dites 32 nous a rassurés, c’est en nous montrant qu’il y avait aussi une vraie vie culturelle et festive dans le Gers et qu’on peut y faire plein de choses  », constate le jeune couple qui compte bien s’engager en retour auprès des futurs internes. «  On vient aux soirées d’accueil pour partager notre expérience et bientôt nous pourrons nous aussi accueillir des internes, car les médecins qui nous ont ouvert leurs portes, ont aussi participé à nous faire rester  ».

« #Dites 32 m’a permis de faire de belles découvertes relationnelles »

Docteur Lisa Muñoz, médecin à Eauze

Avec une maman originaire de Condom et un papa originaire d’Auch, le Dr. Lisa Muñoz est une « authentique gersoise  ». «  En raison de la carrière militaire de mon père, nous avons dû quitter le Gers pour la Charente lorsque j’avais 5 ans. Mais nous revenions très souvent en vacances rendre visite à mes grandsparents  ».

Après des études de médecine à Poitiers, elle revient à Toulouse pour son internat de médecine, pour se rapprocher de sa famille, revenue vivre dans le Gers. «  J’ai eu la chance de pouvoir passer trois semestres d’internat sur six dans le Gers. C’est un département très prisé, le dispositif #Dites 32 rend le Gers particulièrement attractif pour les internes et cela se sait dans les promotions  », assure Lisa.

Grâce à la mission #Dites 32, elle a surtout pu enrichir son réseau, «  ce dispositif m’a permis de créer des liens avec d’autres internes, pour certains installés dans le Gers, mais également avec les médecins déjà présents sur le terrain, ce qui facilite grandement mon travail au quotidien  ».

Le choix du Gers était une évidence, aussi bien pour des considérations familiales que pour la qualité de vie et une approche de la médecine «  plus humaine  ». «  À la campagne, on construit une relation de confiance avec nos patients, bien plus qu’en ville  ». Sans oublier les incitations financières, «  qui sont appréciables  ». Bref, que des avantages pour Lisa Muñoz, aujourd’hui en exercice au centre médical d’Eauze, qui a assurément trouvé son bonheur dans le Gers.

Retrouvez l’interview dans son intégralité :
  • Pouvez-vous nous résumer votre parcours et nous parler de votre lien avec le Gers ?
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Mon attachement au Gers trouve ses racines dans mon enfance. Ma maman était originaire de Condom et mon père d'Auch, ce qui fait de moi une authentique gersoise de souche ! Ou presque, car j'ai malheureusement perdu mon accent... En raison de la carrière militaire de mon père, nous avons dû quitter le Gers pour la Charente lorsque j'avais 5 ans. Mais nous revenions très souvent en vacances rendre visite à mes grands-parents. Le premier qui voit le panneau "Condom" a gagné ! Moments de joie en famille quand nous arrivions enfin à destination.

Quand le lycée s'est terminé et qu'est venu le temps de choisir ma voie professionnelle, mon amoureux de l'époque était charentais et nous avons décidé d'entamer des études de médecine sur Poitiers. Mes parents étaient à l'époque retournés vivre dans le Gers. C'est donc tout naturellement que j'ai choisi Toulouse pour effectuer mon internat de médecine générale. Car comme on dit, la famille on la quitte, mais jamais pour très longtemps. Enfin, du moins, en ce qui me concerne.

  • Dans quelles circonstances êtes-vous entrée en contact avec la mission #Dites 32 ?
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La veille de mon début d'internat, j'ai donné naissance à un petit garçon prénommé Lucien. Avec son papa, nous étions basés tous les trois à Vic-Fezensac. Suite à mon congé maternité, je me suis retrouvée en retard d'un semestre dans mes études et donc à cheval entre deux promotions d'internes. J'ai eu la bonne surprise grâce à cette situation de pouvoir choisir la première mes stages d'internat un semestre sur deux. J'ai ainsi eu la chance de passer trois semestres sur les six dans le Gers, mais pas les six car le Gers est un département prisé pour l'internat. En effet, le dispositif #Dites 32 porté par Marie-Neige Passarieu, rend ce département particulièrement attractif pour les internes et cela se sait dans les promotions !

  • La Mission #Dites 32 a-t-elle eu un impact sur le choix du département du Gers pour votre installation ?
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Avant même d'entamer mon internat, j'avais déjà le projet de m'installer en tant que médecin généraliste libéral dans le Gers, désireuse d'être au plus proche de ma famille. Ma maman étant infirmière, l'idée de travailler en collaboration avec elle m'attirait particulièrement.

J'ai eu la chance de bénéficier du dispositif #Dites 32 pendant trois semestres entiers de mon internat, et c'était génial ! Cela m'a complètement confortée dans mon idée. Ce dispositif m'a en effet permis de faire de belles découvertes, plutôt d'un point de vue relationnel pour ma part car je connaissais déjà les jolis coins et les traditions locales. Il m'a permis de créer des liens avec d'autres internes aujourd'hui également installés dans le Gers pour certains, mais également avec les médecins déjà présents sur le terrain, ce qui facilite grandement mon travail au quotidien.

  • Quels sont pour vous les avantages à exercer dans un département rural comme le Gers ?
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Il n'y a que des avantages à s'installer dans un département rural comme le Gers.

Le premier est le cadre de vie. La campagne offre en effet un environnement bien plus calme et moins stressant que la ville. On peut profiter de la tranquillité, d'un air pur et de la beauté des paysages qui nous entourent, et ça au quotidien donc c'est génial.

L'autre avantage majeur concerne le métier de médecin en lui-même. L'approche est plus humaine en campagne, la proximité plus importante. On développe des relations plus étroites avec nos patients, on a la possibilité de les connaître personnellement, de comprendre plus facilement leur histoire médicale et de construire une relation de confiance avec eux. Bien plus qu'en ville.

Autre point positif, construire une relation de confiance avec eux. Bien plus qu'en ville! Les patients n'ont pas forcément accès à des professionnels de santé spécialisés, ou du moins pas rapidement. Il faut être capable de trouver des solutions par nous-mêmes, souvent sortir de sa zone de confort, et c'est très stimulant !

Le dernier avantage est moins louable, mais il concerne les incitations financières que l'on nous propose quand on s'installe en ruralité. Il y a en a beaucoup et c'est très appréciable...

Bref, que des avantages je disais !