Gers Autrement

Gers autrement

L’inflation diminue mais reste toujours présente dans le budget des Gersois. Avec l’augmentation des dépenses de nos compétences sociales, les restes à charge dégradent nos résultats. Que penser alors du transfert de nos routes nationales qui même accompagné des compensations négociées nous oblige à augmenter notre stock de dette de 12,8M€ pour compenser des décalages de remboursement de TVA notamment. Une fois encore, la majorité fait part d’une volonté de se mobiliser fortement sur la citoyenneté, avec la commission consultative citoyenne et l’éternel Budget Participatif, auquel s’ajoute aujourd’hui la folle journée olympique et son passage de flamme dont le coût total dépasse les 255 000 €. Ce BPG, qu’ils présentent comme un immense succès populaire pour 2023 (130 projets soumis au vote contre 375 pour la 1ere édition et 416 pour la seconde), continuera à alimenter nos réserves, quand dans le même temps des coupes budgétaires touchent des activités essentielles sur nos territoires (-11,38% soit -130 000€ pour les associations culturelles avec une baisse plus marquée pour les festivals). Coup de frein pour les centres de santé en 2024! Après avoir créé une administration santé, avec la lourdeur administrative et financière qui va avec, en 2023 ils faisaient de leur déploiement le coeur de leur action, le vocabulaire employé pour cette année ne laisse aucune place au doute (stabilisation du périmètre, année de confortation du dispositif avec orientation qualitative, majoration de la productivité, respect des crédits de rémunération…). Sur les ressources humaines, avec une ambition affichée de 0% d’évolution de la masse salariale (hors transfert des routes nationales), l’objectif déclaré de -50% sur les ETP contractuels, les 12 apprentis qui ne seront pas renouvelés en 2024 tout comme les 15 suppressions de postes montrent que c’est au pied du mur que les décisions courageuses s’imposent à la majorité socialiste. La mise en place d’une réflexion sur le non renouvellement des départs en retraite fait aussi partie de ces choix que nous appelions de nos voeux. Si ces décisions sont bonnes pour notre collectivité, nous regrettons qu’il ait fallu attendre les crises, les tensions budgétaires et l’inflation pour opérer ces choix que le respect du contribuable aurait mérité bien plus tôt, tout comme il aura fallu attendre la loi et être au pied du mur pour passer aux 1607 heures… voyons-y une certaine stabilité dans la méthode.

Les Élus du groupe Le Gers Autrement